Notre église se situe dans cette ligne historique de l'Eglise qui ne reconnaît que Notre Seigneur Jésus-Christ comme Chef de l'Eglise et l'Ecriture Sainte comme unique autorité pour la foi. Bien que Christ se soit toujours gardé un peuple fidèle à ces principes, nous affirmons, avec un de nos pères dans la foi, que : « Il n'y a succession sous la Nouvelle Alliance que celle qui l'est spirituellement par la foi et par la Parole de Dieu. » Pour cette raison nous reconnaissons la Réforme comme une glorieuse effusion du Saint-Esprit ; et nous louons Dieu pour les principes qu'Il a fait puissamment publier : solo Christo ou Christ seul comme médiateur entre Dieu et les hommes ; sola gratia, le salut par la seule grâce de Dieu, de par le mérite de Christ seul ; sola fide, la justification par la foi seule ; sola Scriptura ou l’Écriture sainte comme « seule règle suffisante, certaine et infaillible de toute connaissance qui sauve, de foi et d’obéissance » ; soli Deo gloria, à Dieu seul la gloire.


De longue date on a cherché à dénigrer les baptistes en les associant avec des groupes d'anabaptistes radicaux et hétérodoxes. Mais l'on doit plutôt chercher l'origine des baptistes parmi ces protestants séparatistes du 17e siècle qui, désireux de pratiquer le principe de sola Scriptura, furent amenés à abandonner le baptême des nourrissons comme incompatible avec l'enseignement de l'Ecriture et avec la pratique de l'Eglise primitive. En 1644 nous trouvons sept églises baptistes à Londres qui rédigent ensemble une première confession (deux ans avant la Confession de Westminster). Une deuxième confession est rédigée en 1677 et publiée an 1689. Cette plus ample confession vise à afficher l'unité des baptistes avec les autres églises issues de la Réforme, se distinguant principalement sur la question du baptême.


Nous confessons la foi telle qu'elle est exprimée par la Confession de 1689. Nous embrassons les grands symboles et confessions de foi historiques des premiers siècles et nous nous identifions également avec les résumés de la foi chrétienne donnés dans la Confession de la Rochelle, le Catéchisme de Heidelberg, la Confession Helvétique Postérieure, et la Confession de Westminster.


Aujourd'hui le nom « Baptiste » n'est pas une garantie de fidélité. Trop facilement entraînés par les philosophies et doctrines radicales des dix-neuvième et vingtième siècles, les baptistes ont souvent abandonné la foi biblique de leurs pères. Beaucoup de baptistes se font une gloire de leur pratique du baptême alors qu'ils omettent de considérer attentivement la doctrine du salut. Ces églises prêchent un « évangile » tronqué, un « évangile » humaniste. Néanmoins, la providence de Dieu est bonne, et nous constatons un retour à l'évangile et un retour des baptistes à la foi historique de leurs pères. Quoi qu'il en soit, nous ne faisons pas grand cas du nom « baptiste ». Nous trouvons infiniment plus de plaisir en ceux qui savent fidèlement proclamer l'évangile de grâce qu'en ceux qui savent uniquement expliquer le mode et le candidat du baptême (aussi important que soit cette connaissance). Les liens fraternels que nous entretenons avec d'autres églises se fondent donc sur cette première priorité.